Trail de la Massane 28/04/2013

Publié le par MuMu

 

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Après une nuit « à la belle étoile » sur la plage du Racou, sans que jamais on n’aperçoive la moindre lueur d’un petit astre, et bien emmitouflés dans les duvets, on se lève juste après le jour, direction, Valmy. Avant de partir, je m’approche de la mer, et vlan, une vague se jette un peu plus loin que les autres sur le sable et vient me lécher les pieds. Super, je viens de tremper mes chaussettes, mes chaussures et le bas du pantalon que je comptais mettre après la course ! C’est quand même incroyable, cette attirance pour l’eau…
Pour l’heure, ça va, j’enfile mes chaussettes et chaussures de trail pour être au sec, et je n’ai plus qu’à espérer que mes pieds le soient encore lorsque j’aurai fini la course - mais ça, je n’y crois pas trop ! – parce que je n’ai pas pris une troisième paire de chaussettes : je n’étais pas sensée prendre un bain de mer, non plus…


Un peu avant 7h, nous sommes sur le lieu de course. Café pour Fred, un peu stressé car c’est la première fois qu’il s’aligne sur un 42 km. En plus, pour une première, il n’est pas gâté : la neige tombée en abondance la veille et les conditions météo exécrables du jour ont obligé les organisateurs à modifier le parcours ; celui-ci ne parcourra pas les crêtes et ne montera pas au sommet du Neulos, mais passera juste en dessous. Conséquence : pour conserver les 3200 mètres de dénivelé, le circuit, empruntant davantage de pistes, est rallongé de 3 km environ. Ben je suis bien contente de m’être inscrite sur le 21 !!!

7h30, le départ de l’Albera trail, 45 km donc, est donné. Les premiers partent comme des fous, c’est assez impressionnant. C’est parti pour quelques heures de course dans le froid, le brouillard, la neige et le vent. Bon courage !
Quant à moi, j’ai encore 1h30 avant le départ de ma course, je vais donc prendre mon petit déj’, café et rousquilles. J’sais pas si c’est bon, je n’ai jamais testé cette formule à la catalane ! Tranquillement, je finis de me changer, je suspends mes chaussettes trempées à la vitre de la voiture, en me disant qu’avec le vent, elles sècheront peut-être… Pas la peine de compter sur le soleil pour cela ; il brille par son absence ! Le thermomètre affiche 8 d°, pas chaud pour une fin Avril, tout de même ! M’enfin, ce sont finalement des conditions météo qui me vont assez bien…

En revanche, je sais que le parcours, lui, n’est pas pour moi. Un rapide coup d’œil sur le tracé me confirme, comme je le pensais, qu’il y a de la piste et un peu de route. Et puis, même si le terrain ne sera pas aussi sec qu’il devrait l’être, il n’y aura pas de boue. Des conditions que je n’affectionne pas particulièrement, donc ! Alors dans ma tête, c’est clair, j’y vais « tranquille ».
En attendant, je me balade dans le parc du château de Valmy, où, surprise, dans la volerie, je découvre un couple de cigognes avec ses trois petits… Je me dis que c’est tout de même hallucinant de devoir venir dans les Pyrénées-Orientales pour voir ça, surtout quand je pense que j’avais eu du mal à en voir en Alsace lorsque j’y étais allée !!!

 

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En terminant mon petit tour dans le parc, je repense à la seule fois où je suis venue en ce lieu charmant ; c’était pour y voir d’autres drôles d’oiseaux, les ZZTop en concert, entre autres. Un excellent souvenir…

 


8h45, je me dis qu’il faudrait peut-être que je m’échauffe un petit peu, ou plutôt, que je me réchauffe. Je crois que depuis ma reprise en février, c’est le trail où il fait le plus froid, aujourd’hui… Comme quoi, on dit les PO, les PO…

  


J’ai à peine fait quelques foulées que je tombe sur José, un Ariégeois… On discute, du coup l’échauffement tombe à l’eau.

 


Ca y est, il est l’heure ! Comme les coureurs du 45 km sont partis comme des balles, je présume que ça va aller encore plus vite sur le 21, alors je me place plutôt en arrière de la troupe. Pas envie d’être emportée dans un tourbillon dès le départ et de clamser quelques kilomètres plus loin ! Et puis comme je l’ai écrit précédemment, je sais que je ne ferai pas de temps aujourd’hui (remarque, je ne le pense jamais, à vrai dire), donc… cool ;-)
Pan, c’est parti ! Comme si ça manquait, à peine avons-nous fait quelques pas que la pluie se met à tomber, certes, tout doucement, mais elle n’était pas prévue ce matin, il me semble… Nous sommes à 75 mètres au-dessus de la mer à peu près, et avant de partir à l’assaut de la tour de la Massane, on va encore descendre un peu, à 20 mètres environ. Je ne suis plus habituée à voir un nombre à deux chiffres quand je regarde l’altitude sur mon GPS, ça fait bizarre !

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En ce début de course, le parcours est donc plutôt descendant, et sur le bitume. Tant qu’à faire, si je dois bouffer de l’asphalte, je préfère que ce soit au départ ; ca sera vite avalé et oublié… Au kilomètre 2, ça commence à monter, à peine un petit peu, toujours sur route. Après des vignes, nous prenons un petit raidillon, à peine le temps que le cardio accélère et ça se calme. Nous arrivons au premier ravitaillement, situé à la chapelle Saint-Laurent. Je m’arrête et prends 2 photos du site, me noie dans une gorgée d’eau, et regarde passer une flopée de coureurs. Déjà partie dans les dernières, je n’améliore donc pas ma position !!! Pas grave !

 

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Pendant un bout de temps, le parcours ne va faire que cela : à peine a- t’on gravi quelques mètres que ça redescend. Je me demande quand ça va monter « pour de vrai », mais en même temps, ce profil me convient. Sans arrêt, il y a des cassures de rythme, j’alterne marche rapide/course et ça me va bien.

 

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Vers 220 mètres, enfin, la pente se redresse et à partir de cet instant, on ne va plus perdre de dénivelé jusqu’à la tour de la Massane, 794 m. C’est ça qu’est bon 
Si la forêt nous protégeait des vissicitudes de dame météo, on prend une méchante claque lorsque l’on débouche à la tour : le vent est cinglant, on est dans le brouillard, et tout en prenant quelques photos, je pense aux courageux qui doivent être en train de subir ces conditions climatiques multipliées par deux, voire plus, sur l’Alberatrail…

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Vite, vite, mieux vaut replonger dans la végétation ! La descente est technique, sur un sentier rendu glissant par l’humidité ambiante. Entre rochers mouillés, souches et racines, je taille ma route et me régale.

 

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Malheureusement, entre les troisième et quatrième ravitaillement, on emprunte une piste, certes pas lisse comme un billard, mais je regrette le terrain que l’on vient d’emprunter sur quelques kilomètres. En plus, un coureur à qui je le demande me dit que c’est comme ça jusqu’en bas. Grrr… Bon, en fait, pas vraiment, car après le quatrième ravito, on quitte la piste, et on alternera dès lors piste et sente.

 

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Je cours pas mal, là encore, je suis étonnée de voir que personne ne me double, sauf une fille-fusée ; en même temps, c’est un peu normal, les meilleurs sont devant, et ce depuis le début !

 

 

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Le château de Valmy entre dans le paysage, il reste un kilomètre de course, dont les derniers 150 mètres en légère montée, qui me paraissent bien difficiles ! Allez, l’arche d’arrivée est juste là, on ne va pas chipeauter pour si peu 
J’arrive comme d’habitude plutôt en pleine forme, avec le sourire aux lèvres, un peu déçue toutefois de ma vitesse moyenne, car sur ce parcours sans boue (même pas un tout petit peu) et malgré une allure plus rapide que d’habitude en début et fin de parcours (c’est du moins ce qu’il m’a semblé), je ne fais que 8,5 km/h. Je trouve que comparé au trail des Citadelles, plus difficile, je n’ai pas fait une belle performance. Cela me confirme néanmoins que la boue ne constitue pas un obstacle pour moi et qu’elle est même une « alliée », que c’est en tous les cas un élément qui ne me perturbe pas.

 


Au niveau du classement, je reste à peu près « stable » comparé aux autres courses, 16ème féminine et 7ème de ma catégorie.  Ce qui me déçoit un peu, c’est ma 220ème position au général, sur 359 participants, alors qu’au trail des Citadelles, j’étais 139ème sur 360. Ce qui me confirme également que les coureurs du coin n’affectionnent pas la boue !!!!

 

Le plus dur après la course est finalement l’attente. L’attente sous la pluie.
A peine arrivée, je vais me changer, car je suis transie comme rarement. La température a chuté dans la matinée et il ne fait plus que 6 d°. Mes chaussettes, bien évidemment, n’ont pas vraiment séché… La véritable épreuve, c’est alors d’enfiler mes petits petons nus dans une paire de chaussures mouillées… Heureusement que je ne suis pas sensible des pieds ! Ensuite, vont s’en suivre 3 longues heures d’attente sous la pluie, les heures les plus dures – et les plus froides – de la journée. Fred franchit enfin la ligne d’arrivée après 7 heures de course de folie, le sourire aux lèvres. Félicitations, il vient de terminer son premier trail de cette distance, dans des conditions difficiles et il est heu-reux.
Tout va bien, après quelques instants sur le site, nous pouvons reprendre la route, avec de belles images plein la tête.
Un grand merci à l’organisation et aux nombreux bénévoles, à qui je tire mon chapeau, car les pauvres étaient frigorifiés, et ils ont été bien plus courageux que nous pour rester des heures immobiles à braver le froid et les intempéries pour assurer notre sécurité, et aussi nous encourager. Effectivement, sur le parcours, peu de spectateurs avaient fait le déplacement pour nous voir passer, ce qui se comprend fort bien, et heureusement que ces bénévoles étaient là ! Encore merci !

 

Ah oui : il semblerait que les rousquilles ne soient pas mauvaises avant une épreuve… Mis à part un méchant renvoi en début de course, je n’ai pas eu de fringale comme sur les autres trail, je n’ai pourtant mangé qu’un morceau de pâte d’amande au second ravitaillement et une amande au troisième, dont la peau a dû rester coincée dans ma gorge, me faisant tousser un petit moment !

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